Je suis fascinée par la FERMENTATION, sans trop toujours bien comprendre la chimie derrière (cela dit, je vous conseille le livre Ni Cru Ni Cuit pour une épopée passionnante dans l'histoire de la fermentation). Mais depuis ma plus tendre enfance, j'ai été baignée dans des plats fermentés dont je ne connais même pas le nom équivalent en français! Cela concerne bien sûr la lacto-fermentation avec les carottes dans les banh mi par exemple, mais surtout les pâtes de crevettes fermentées, la sauce nuoc mam, le kimchi de crevettes crues. J'en salive rien que d'y penser... L' odeur était parfois épouvantable mais quel plaisir gustatif (comme le fromage)! Avec les cousins, on fantasme de reproduire ces produits de notre jeunesse ! L'autre jour, chez le chef étoilé Vincent Lucas, je suis tombée sur le Guide de la fermentation du restaurant Noma à Copenhague. Et dedans, la technique pour les prunes lacto-fermentées est expliquée. Or, il s'avère que j'en avais fait cet été avec mon trop-plein de prunes sauvages et que je n'avais aucune idée de comment les accommoder. Ce n'est ni salé ni sucré ni acide, c'est très particulier et à la fois subtil. Et comme le Noma suggère un BEURRE DE SAUGE twisté avec des prunes lactofermentées, j'ai donc testé et validé ! TUERIE gustative, servi sur un macco di fave (soupe de fèves et de pâtes de la Calabre). Du vrai WILD ! 🌿
Et chez vous, ça fermente ?